Portables: l'OMS admet des risques de cancer

Des experts internationaux, réunis à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ont statué mardi que l'usage des téléphones portables pouvait être cancérogène, plaidant pour l'utilisation des kits mains libres et la pratique des SMS. "Les preuves, qui continuent à s'accumuler, sont assez fortes pour justifier" une classification de l'usage du téléphone portable en "peut-être cancérogène pour l'homme", a estimé Jonathan Samet, président du groupe de travail d'une trentaine d'experts qui se sont réunis pendant huit jours à Lyon.

Ces experts se sont rassemblés sous l'égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'OMS, pour étudier les risques de cancer que font courir les "champs électromagnétiques de radiofréquence". Ils ont analysé toutes les études conduites sur le sujet. Le classement retenu est fondé "sur des études épidémiologiques montrant un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé avec l'usage du téléphone portable", a précisé M. Samet au cours d'une conférence de presse téléphonique.

Ce classement signifie qu'"il peut y avoir un risque, et que donc nous devons surveiller de près le lien entre les téléphones portables et le risque de cancer", a ajouté M. Samet. Selon Gérard Lasfargues, directeur général adjoint de l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses), le classement du CIRC était jusqu'à maintenant un cran en-dessous (soit "inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme"). Le nouveau classement est identique à celui de la laine de verre et des vapeurs d'essence.

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Réunion d'information Vendredi 5 Novembre


Le collectif Ondes & Santé-KB vous invite à une réunion d'information Vendredi 5 Novembre, à partir de 19h au Kremlin-Bicêtre.




Cette réunion prolongera celle organisée en 2009 à la lumière des avancées scientifiques et juridiques:Elle permettra de commenter les résultats des mesures effectuées cet été au Kremlin-Bicêtre et de répondre aux nombreuses interrogations des riverains et parents d'élèves kremlinois: quels sont les risques associés aux antennes-relais? Les enfants sont-ils particulièrement exposés? Faut-il éloigner les antennes-relais des écoles? Les riverains ont-ils leur mot à dire? autant de questions et probablement bien d'autres auxquelles répondront nos invités:








  • Jean DESESSARD, sénateur de Paris, auteur d'un projet de loi relatif à la règlemenation sur l'implantation d'antennes-Relais.






  • Janine LE CALVEZ, présidente de l'association nationale PRIARTéM






  • Marc ARAZI, membre de la commission concertation du Grenelle des ondes




Elle se déroulera en présence de membres de l'Association des Parents d'Elèves du Kremlin-Bicêtre (APKB).





Nous vous attendons nombreux!





Le Kremlin-Bicêtre: Les antennes-relais font débat (Presse)


Il paraît qu’on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Le débat sur les antennes-relais au Kremlin-Bicêtre en est une illustration. Sous la pression des associations écologistes, comme Priartém ou Cap 21, la ville a commandé une étude des champs magnétiques auxquels les antennes-relais de la ville exposent les Kremlinois.
Vingt-quatre relevés ont été effectués entre mai et juin. Lors du bureau municipal, mardi, les élus se sont félicités des résultats et prévoient de les publier d’ici peu. Les associations, elles, expriment leur inquiétude.

Des valeurs limites jugées inatteignables

« Les mesures montrent que les niveaux d’exposition sont très inférieurs au seuil fixé par la loi, se réjouit Jean-Louis Boulanger, adjoint au maire, Jean-Luc Laurent (MRC), chargé de l’environnement et du développement durable. Nous sommes sensibles au principe de précaution mais ces taux sont vingt, trente, voire plusieurs centaines de fois inférieurs au seuil légal. »
En moyenne, ces mesures ont décelé une intensité de champ magnétique souvent inférieure à 1 volt par mètre. Des chiffres que l’on retrouve dans les villes voisines d’Ivry ou de Villejuif, loin des 41 V/m fatidiques, fixés par un décret de 2002.
« Les valeurs limites fixées par la loi datent de plus de huit ans. A cette époque nous ne savions rien sur la nocivité des ondes, rétorque Marc Arazi, médecin, membre de l’association Priartém et collaborateur du Grenelle des ondes. Ces valeurs limites sont inatteignables! » Les associations s’appuient, elles, sur des travaux scientifiques qui préconisent de ne pas dépasser 0,6 V/m. Dans certains secteurs, comme la rue Bergognié, la rue Marcel-Sembat et la rue de Verdun, les taux varient entre 2,5 V/m et 4 V/m.
Les associations kremlinoises exhortent la mairie à créer une commission qui regrouperait élus, associatifs et responsables des opérateurs téléphoniques. « Pour le moment, au vu des résultats, cela ne nous paraît pas nécessaire », tranche Jean-Louis Boulanger. L’élu est moins catégorique face au souhait des associations d’obliger les opérateurs à consulter les habitants des immeubles HLM sur lesquels ils plantent leurs antennes. « Elles sont toutes sur des HLM, regrette Alain Boulanger, le président de la Fédération des locataires et des citoyens. Dans le parc privé, il faut l’unanimité des propriétaires. Les opérateurs préfèrent donc les HLM, c’est moins compliqué. Il faudrait que les locataires aient aussi leur mot à dire. » Au Kremlin-Bicêtre, le débat sur les antennes-relais n’est pas fini. Il pourrait même redoubler d’intensité.

Antennes-relais au Kremlin-Bicêtre: Les mesures demandées enfin réalisées!

L'Agence Nationale des Fréquences vient de rendre publics les résultats des mesures de champs électromagnétiques réalisées au Kremlin-Bicêtre cet été.
Nous nous félicitons que ces mesures aient été enfin réalisées sur notre Ville. Ce point était une demande forte de nos associations et partis politique depuis plus d'un an. Ces mesures, les premières depuis plus de cinq ans, constituent désormais une base d'analyse actualisée; Elles serviront de cadre au travail de concertation qui doit maintenant s'engager. Elles devront marquer le point de départ d'un dialogue responsable et constructif entre la municipalité et les associations.

Ces mesures révèlent trois points qui retiennent notre attention:

1. Une augmentation sensible du niveau global d'exposition aux champs électro-magnétiques
(C.E.M.) au Kremlin-Bicêtre: La majorité des points de mesures révèlent des niveaux d'exposition supérieurs à 1V/m., bien au-delà des 0.6V/m. préconisés par les associations
Cette augmentation générale était attendue, compte tenu de l’augmentation du nombre d’ antennes-relais sur notre commune depuis 2005, en particulier sur les immeubles du parc HLM.

2. La présence d'une "zone noire" sur le haut de la Ville, à proximité des rues Benoit Malon et du professeur Bergonnié. Les niveaux d'exposition y atteignent 4V/m. par endroits. Ces niveaux nous préoccupent, ainsi que nos adhérents et doivent rapidement attirer l'attention de nos élus et des pouvoirs publics. Des mesures plus fines doivent être réalisées.

3. Des établissements scolaires soumis à des niveaux élevés, notamment l'école primaire Charles Péguy (2.5V/m. dans l'enceinte de l'école) et Benoît Malon ( 3.9V/m. à proximité immédiate)

Nous espérons une réaction énergique de la municipalité afin de préserver au mieux la santé des enfants.

Au vu de ces résultats, les représentants locaux de la FALC, de l’association Priartém, de l’association des écologistes du Val de Bièvre, d’Europe-Ecologie et de Cap21 ont décidé d'approfondir leur coopération au sein d'un collectif "ondes et santé au Kremlin-Bicêtre". L'objectif de ce collectif sera d'informer les kremlinois et d'interpeller les élus locaux pour parvenir à une réduction satisfaisante du niveau d'exposition des kremlinois.

Le principe de précaution s'applique aux antennes-relais

Le Conseil d’Etat, dans un arrêt du 19 juillet , a jugé que le principe de précaution est applicable aux antennes relais de téléphonie.

Il s’agit d’une décision intéressante aux yeux d’Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement, puisqu’elle permet au principe de précaution de s’appliquer même sans texte législatif ou réglementaire spécifique.

En cause dans cette affaire, l’installation d'un pylône de relais de téléphonie en juin 2006 dans la commune d’Amboise (Indre-et-Loire), contestée par une association de riverains en raison des risques sanitaires potentiels. En cassation, le Conseil d'Etat juge que le principe de précaution s’applique même sans texte au droit de l'urbanisme, et donc à l’autorisation d'installer un pylône qui avait été contestée. « Certes, au cas présent, le Conseil d'Etat juge que la preuve d'une violation du principe de précaution n'est pas rapportée mais c'est tout de même un sacré coup de tonnerre ! », relève Arnaud Gossement sur son blog le 21 juillet.

Cette décision met fin à la jurisprudence « Bouygues Télécom[1] », dans laquelle le Conseil d'Etat jugeait, au nom de l’indépendance des législations que le principe de précaution n'était pas applicable à une déclaration de travaux. En effet, à l’époque, la charte de l’environnement et son fameux article 5[2] définissant le principe de précaution, n’était pas encore en vigueur. Le principe de précaution n’était opposable qu’aux seuls documents d'urbanisme de valeur réglementaire et non aux décisions individuelles (permis, déclaration de travaux ...).

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